Accompagner la Vie

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Vie de famille


Bébé : mode d'emploi

« Vous savez madame, dans tel livre, c’est écrit que… Alors, il ne faut pas faire ça ! »

« Ils disent que... »

« Vous seriez bien mieux de faire ceci, comme cela ! »

Mon questionnement est le suivant : Aurait-il un mode d’emploi universel lorsque vient le temps de s’occuper de son enfant ?

C’est parfois drôle de constater les variantes abordées dans les livres destinés aux futurs et nouveaux parents.  Certains auteurs affirmeront par exemple que la vaccination est « la » bonne chose à faire et dans d’autres livres, on peut y lire tout le contraire.  On peut trouver des livres qui parlent de co-dodo et d’autres qui vous diront de laisser pleurer le bébé pour ne pas trop le gâter. 

Mais il n’y a pas que dans les livres où l’on peut constater ces divergences d’opinions.  Les spécialistes aussi se contredisent, tout dépendamment de ce qu’ils souhaitent mettre en avant plan.

Avec tous ces conseils, il y a de quoi devenir fou !  Mais où est « le » mode d’emploi de mon enfant ?

Selon mon expérience auprès des bébés et des enfants, je ne peux croire au « mode d’emploi universel ».  Pour moi, cela ne fait aucun sens.

Personnellement, j’ai l’impression que chaque bébé arrive avec son mode d’emploi intégré.  Un peu comme un trésor enfouit au plus profond de son âme.  Là où personne d’autre que lui n’a d’accès direct.  Seuls les apprentissages de la vie avec ce bébé ou cet enfant peuvent en dévoiler un chapitre.  Ce qui rend l’expérience de vie avec un enfant des plus enrichissante.

Le mode d’emploi d’un bébé n’est pas un roman que l’on peut lire de la première à la dernière page sans interruption avant même son arrivée.  Je suis désolé de vous dévoiler ce secret si bien gardé !

Chacun des chapitres de ce mode d’emploi se dévoilera à un moment précis de la vie de l’enfant.  Cela peut être au moment d’un changement de couche où vous découvrirez que votre bébé préfère une débarbouillette tiède pour lui nettoyer les fesses au lieu de la traditionnelle lingette froide. 

Comment allez-vous découvrir ça ?  Le changement de couche est sensé, selon moi, apporter un peu plus de joie dans la vie de votre bébé.  S’il pleure lors des changements de couche c’est peut-être parce que l’effet de la lingette froide sur ses petites fesses n’est pas agréable.  En remplaçant, la lingette du commerce (qui en passant, n’est pas recommandée dans certains livres, hihihi) par une débarbouillette en tissus que vous plongerez dans l’eau chaude, vous avez beaucoup plus de chance de voir votre enfant garder le sourire lors du nettoyage.  Si vous ne me croyez pas, essayez vous-même la lingette juste pour voir votre réaction.

Au risque de me répéter, le mode d’emploi de votre bébé se dévoile de plus en plus avec chacun de vos apprentissages.  Mais pour apprendre, il faut avoir confiance en ses compétences parentales et se permettre de faire des erreurs.

Vous savez, lorsque votre bébé de deux semaines pleure, vous ne recevez pas de texto vous indiquant la raison et ce qu’il faut faire.  « Vous », le parent, allez devoir émettre des hypothèses, explorer et expérimenter des choses afin de découvrir et combler ses besoins.

Au  même titre que la femme enceinte à tout ce qu’il faut en elle afin de mettre au monde son enfant, les parents ont tout ce qu’il faut pour comprendre leur enfant.

 

La communication enfant-parent, commence bien avant le premier mot.  En fait, l’haptonomie permet aux futurs parents de communiquer avec leur enfant avant même sa naissance. (Pour en savoir davantage sur l’haptonomie : http://www.haptonomie.org/fr/ )

Ce qui peut avoir fonctionné à merveille pour la fillette du voisin peut ne pas convenir à votre enfant et votre famille et c’est très bien ainsi.  Chaque bébé, chaque enfant communiquera  de multiples façons à ses parents ce dont il a besoin.

En tant que parent, il faut faire des hypothèses,  mais surtout, il faut essayer et prendre le risque de se tromper.  L’erreur fait partie de l’apprentissage.  Elle vous apprend que tel ou telle chose n’était pas la meilleure solution et vous guidera ailleurs.

Suivre son instinct, écouter cette petite voix intérieure s’avouera souvent être bien sensée.

Si par la suite vous manquez d’idées, vous pouvez toujours chercher des informations sur les sujets qui vous questionnent.  S’informer, mais en s’assurant d’avoir des informations concernant les deux côtés de la médaille, il y a toujours au moins deux façons différentes d’envisager les choses.

Dans le magnifique monde de la parentalité, il y a tant d’information en circulation que les parents ont tout intérêt à chercher l’envers de la médaille, d’en prendre et d’en laisser afin de faire des choix éclairés concernant leur famille.  Gardez ce qui fait du sens pour vous là maintenant.

Le mode d’emploi d’un bébé est composé d’apprentissages multiples où c’est le parent qui est l’apprenti-sage.  Votre bébé est son propre mode d’emploi et il s’efforce à vous le faire découvrir chapitre par chapitre et ce, par tous les moyens possibles… et impossibles.

Bonne lecture, chers parents !

 

Audrey Larose


24/11/2012
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Ce n'est pas du courage, c'est de l'amour !

Difficile de passer inaperçu avec une grande famille. À chacune de mes sorties, je reçois toujours des commentaires de la part des inconnus que nous rencontrons.  Voici le commentaire que j'entends le plus souvent : "Vous êtes donc bien courageuse !"

 

La première fois que j'ai entendu cette phrase, et les suivantes, cela m'a choquée.  Je ne savais pas trop pourquoi cela venait me chercher autant.  Par la suite, chaque fois que quelqu'un me disait cela, j'avais plutôt un sentiment de colère, de malaise et d'incompréhension.

 

Avec le temps, on se fait une carapace par rapport à ce que les autres pensent d'une famille nombreuse.  Mais évidemment, cela ne se fait pas seul.  Il faut du temps et il faut parfois revirer la situation dans tous les sens pour mieux la comprendre.

 

C'est exactement ce que j'ai fait.

 

Mais qu'est-ce qui pouvait être si dérangeant dans : "Vous êtes donc bien courageuse !".  Dans le fond, la personne souhaite probablement me dire qu'elle m'admire et qu'elle ne ferait probablement pas les mêmes choix que moi.  Ok, mais pourquoi le fait-elle en employant le négatif ?  Ne serait-ce pas plus bénéfique pour tous de dire les vraies choses ?  La répercussion d'un : "Je t'admire pour ce que tu fais", est tellement plus valorisante pour la personne qui le reçoit que de se faire dire que ça doit donc prendre du courage pour affronter la vie de tous les jours avec autant d'enfants.  Simple réflexion ici.

 

Cela m'a amené, il y quelques années, à m'asseoir avec mon ami le dictionnaire et j'ai pris le temps de lire la définition du "courage".  Selon le "Petit Larousse illustré 2010, le courage se définit comme suit : force de caractère, fermeté que l'on a devant le danger, la souffrance ou dans toute situation difficile à affronter.  Ayoye !!! Cela pouvait bien me déranger comme compliment !  Ce n'est pas du tout ce que je ressens !  Je ne suis pas en danger, ni dans la souffrance c'est de l'amour qui est en moi et autour de moi.  Ma grande famille est un choix, un choix du coeur pas de survie !

 

Je trouve quand même dommage et triste de me rendre compte que certaines personnes, plusieurs en fait, aient une vision plutôt négative de la maternité, de la famille.   

 

Évidemment, ce n'est pas toujours facile, ni rose bonbon mais c'est tellement une expérience enrichissante d'accueillir et d'accompagner la Vie dans une famille. 

 

Il faut parfois se laisser aller vers l'inconnu sans perdre notre énergie à anticiper les moments moins agréable.  Aller de l'avant dans la confiance et la joie. On peut ainsi se remplir d'énergies positives et d'amour.

 

L'Amour, toujours l'Amour !

 

Audrey Larose


06/09/2012
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La culpabilité des mères

Plusieurs mères ressentent de la culpabilité à un moment ou à un autre lors de leur parcours de maman.   Parfois, une simple image, une phrase lue ou entendue quelque part suffit pour déclencher ce phénomène.

J’irais même jusqu’à dire que cette culpabilité est rarement reconnue par la femme elle-même.  Elle se manifeste d’abord plus subtilement,  que ce soit par la jalousie, l’envie ou tout autre malaise vécus suite à une comparaison avec d’autres familles ou d’autres mères.  Vous savez, ces moments où l’on se dit que l’on aurait pu faire mieux, que l’on aurait pu faire autrement, où l’on se sent coupable de quelque chose, bref, tous ces moments qui nous font ressentir ne pas être une bonne mère ?

Rare sont les femmes qui peuvent affirmer ressentir de la culpabilité à ce moment, elles se croient tout simplement mauvaises mères !  Les émotions qu’elles éprouvent apportent une charge émotionnelle négative et viennent bousiller l’opportunité de croissance. 

Afin d’évoluer et de grandir avec la culpabilité, il faut d’abord accepter son origine et se pardonner.

Puis ensuite vient enfin le moment où la femme peut aller de l’avant.  Si et seulement si la femme réussit à accepter que OUI, elle aurait dont du…, aurait dont pu… mais que dans le moment présent, ce qui a été fait, dit ou peu importe était ce qui était le mieux selon les circonstances.  Il faut apprendre à se pardonner nos petites erreurs sans se juger trop sévèrement !  

À priori, se sentir coupable n’est pas négatif en soi.  C’est une émotion et non un fait !  Ce sentiment nous indique tout simplement, que l’on veut faire de notre mieux et que l’on vient de constater que dans la vie, il y a toujours place à l’amélioration et à l’évolution.  Ce qui est très bien, en fait !

J’aime penser que la perfection n‘existe pas lorsqu’il est question d’être humain et de relations humaines.  Être parent, est un processus évolutif, tout comme l’être humain, qu’il soit jeune ou moins jeune, est en perpétuel évolution.

Ressentir de la culpabilité fait partie de ce long processus.  L’idée est que cela reste un bref moment dans la vie du parent et non un sentiment constamment vécu.  Il peut être d’une grande utilité afin de consolider ses valeurs et de renforcir ses compétences parentales mais peut également être destructeur s’il devient lourd à porter au point où le parent en devient une victime.

Il est intéressant de constater que ce sont particulièrement les femmes qui sont touchées par la culpabilité.  Les hommes semblent échapper à ce phénomène, probablement parce qu’ils perçoivent la vie différemment (cette différence de perception est ce qui, en passant, apporte une incroyable richesse au couple, aux parents et à la famille !).  

Quoi qu’il en soit, aller de l’avant, chercher à comprendre l’origine de ce moment de culpabilité, l’accepter, se pardonner et évoluer, devient un magnifique moment de croissance.

Cela devient encore plus fantastique lorsque le conjoint apporte sa contribution en prêtant son oreille et en faisant profiter sa conjointe de « sa » vision et de « sa » perception des choses.  Car souvent, ce qui est une montagne pour la femme, n’est qu’une simple marche pour l’homme car lui, a réussi à séparer les émotions des faits réels.

Ne laissez plus la culpabilité vous empêcher de profiter de la vie avec vos tous petits.  Vous avez tout ce qu’il faut en vous pour aller de l’avant et laisser un peu plus de place à l'amour.

Il est tellement bon de retrouver son pouvoir de femme et de mère une fois le cap du pardon passé.

Bonne route !

Audrey Larose


29/10/2012
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Les personnes avant les choses

Lorsque nous sommes parents de jeunes (et moins jeunes) enfants, il nous arrive de vivre des journées plutôt chaotiques où tout semble aller trop vite.  Vous savez, ces journées qui ne sont pas suffisamment longues pour arriver à tout faire, où on voit les choses s’accumuler, où les enfants font pleins de bêtises, bref ce genre de journées où on aimerait être ailleurs ?

 

Mais qu'est-ce qui a créé ce chaos ? Se pourrait-il que l’espace d’un instant nous avons oublié nos priorités ? Se pourrait-il que les « choses» soient devenus notre priorité ?

 

Eh bien, souriez, il est possible de passer au travers ces journées plus difficiles, suffit parfois de se poser des questions afin de voir clairement la situation.  Avouez qu’il serait parfois agréable de mettre la vie sur « pause » pour voir les situations problématiques sans y mêler les émotions qui nous envahissent !

 

« Les personnes avant les choses. » Voici une petite phrase toute simple mais qui fait toute la différence. Mais pas toujours évidente à mettre en pratique, j'en conviens.  Je crois que pour retrouver une certaine tranquillité d’esprit, il faut parfois revenir à l’essentiel et lâcher prise sur les tâches non accomplies pour se concentrer sur les personnes.

 

Matière à réflexion :

 

Est-ce si important…

 

-    Que la vaisselle soit lavée immédiatement après le repas ?

-      De plier le linge avant de le mettre dans les tiroirs ?

-      Que les jouets soient rangés à leur place en tout temps ?

-      Que le balai soit passé sous la table dès la fin du repas ?

-      De ranger les vêtements aussitôt lavés ?

 

La vaisselle peut très bien attendre une heure ou deux, le temps de lire une histoire aux enfants !

Les vêtements sont souvent dépliés avant même d’être rangé dans un tiroir alors pourquoi perdre un temps précieux à le plier ?  En passant, un t-shirt et un coton ouaté ça ne se fripent pas ! 

Si les jouets sont rangés, c’est qu’ils ne servent pas !

Attendre un peu avant de passer le balai pour ramasser la nourriture sous la table permet à celle-ci de sécher.  Fini d’étendre la sauce à spaghetti !

Chercher son linge dans un gros tas de linge propre est beaucoup plus amusant.  C’est comme jouer dans un tas de feuilles à l’automne !

 

Le fait de mettre toute notre attention sur les tâches à accomplir et qui ne sont pas encore accomplies, sur les choses à faire et qui ne sont pas encore faites, nous amène à être de plus en plus tendu, stressé et impatient. De là, l’impression de roue sans fin des tâches qui augmentent et s’accumulent ayant comme répercussion : la démotivation. On peut ressentir un poids énorme à porter et penser qu’il n’y a aucune façon de s’en sortir.  Et cette perception de la situation est justement celle qui nous maintiendra dans ce cercle vicieux.

 

Alors comment s’en sortir ? Tout simplement en prenant conscience que notre priorité du moment est sur les choses et non sur les personnes.

 

Oui, tout parent souhaite avoir une maison d’une propreté inégalée, aimerait que tout soit rangé à sa place et que chacun ramasse au fur et à mesure ses choses mais la réalité est tout autre. Du moment que l'on prend conscience de ses priorités, on peut choisir d’envisager la situation autrement.

 

Les enfants ont des besoins à combler.  Ils ont besoin d’être écouté, compris, respecté, accompagné, etc. Lorsque ses besoins sont comblés, il est calme, heureux et il a envie de coopérer. Donc, il y a moins de tension
parent-enfant et moins de perte d’énergie à être fâché ou stressé. On se sent léger (lâché prise), motivé et on peut accompagner son enfant tout en ayant du plaisir. L’enfant qui se sent bien accompagné est capable d’exprimer ses besoins calmement. On peut donc  accomplir quelques tâches avec le sourire et pourquoi pas en chantant !

 

Il faut cependant être réaliste. Ne pensez pas parvenir à ranger toute une maison en une minute alors qu’il a fallu à vos petits amours, quelques heures ou jours pour la rendre ainsi. Il faut y aller une petite, très petite
étape à la fois. Il faut se donner des objectifs réalisables ou encore mieux, ne pas en avoir et apprécier ce qui a été accompli.

 

Il faut prendre le temps de vivre avec nos  enfants.  Ils grandissent vite et ils ne seront pas toujours petits.  Même si on a de la difficulté à se l’imaginer lorsqu’ils sont jeunes, un jour, ils quitteront la maison en apportant avec eux tout le bagage qu’ils auront emmagasiné.

 

Bien entendu, les conflits et la perte de motivation, ne prennent pas toujours leurs sources dans la priorité chose-personne mais il se peut que ce soit plus fréquent qu’on ne l’aurait imaginé.

 

À vous de vous questionner au moment opportun.

Est-ce que je priorise les personnes ou les choses ???

 

Audrey Larose


05/09/2012
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