Accompagner la Vie

Accompagner la Vie

La petite oubliée de la préparation à l’accouchement

Une fois le test de grossesse positif, une panoplie de préparatifs inondent les futurs parents.  De l’achat de la couchette, au choix de la poussette en passant par l’acquisition de beaucoup trop de vêtements, les futurs parents se retrouvent soudainement dans un tourbillon d’activités et de choix.  Vient ensuite le choix du professionnel de la santé qui veillera sur la grossesse et sur le bon déroulement de la naissance.  À cela, on ajoute souvent une série de cours prénataux afin de bien se préparer à vivre la naissance de l’enfant.

 

Tout cela est non seulement essentiel et magnifique mais…… Si on prend un instant pour y réfléchir, quand est-ce qu’on réalise et se laisse porter à l’idée que l’on porte et donnera la vie ? Quand on s’arrête un instant pour visualiser et « faire une place », pas seulement physique mais à l’intérieur de nous, de nos pensées à cet enfant que l’on porte ? Quand on prend le temps de vivre les émotions telles qu’elles se présentent par rapport à l’idée d’être bientôt parent ? Quand et comment on se prépare pour l’accouchement ? Préparer une valise et se préparer mentalement à vivre ce passage est bien différent et c’est de cela que j’ai envie de vous jaser aujourd’hui.

 

Accoucher, donner la vie, mettre au monde son enfant demande de prendre le temps.  Il faut un temps pour réfléchir, un temps pour ressentir, un temps pour s’Informer, un temps pour parler, un temps pour changer d’idée, un temps pour se sentir accompagné, un temps pour se sentir aimé, un temps entièrement consacré à soi, etc. Ironiquement, au travers tous les préparatifs pour accueillir une autre personne, il est essentiel et primordial de penser d’abord à soi. Là où je souhaite porter l’attention, c’est sur ce qui est très souvent oublié car la vie va trop vite, la préparation émotionnelle. Quand dans la vie de tous les jours, est-ce qu’on prend le temps de se poser ces questions ?

 

-          Quand je pense à la naissance qui s’en vient, comment je me sens ? Quelle émotion est-ce que je ressens?

-          Pour moi, accoucher c’est ….?

-          Comment je me sens à l’idée de devenir parent ?

-          Est-ce que c’est facile pour moi de m’imaginer vivre avec un enfant ?

-          Est-ce que je me sens à l’aise et en sécurité avec mon professionnel de la santé qui veille sur la grossesse et l’accouchement ? Ai-je confiance en lui/elle ?

-          Dans la vie en général, est-ce que j’arrive à me détendre ? De quelle manière ?

-          Comment je perçois l’accouchement en général ?

-          Est-ce que je me sens zen à l’idée d’accoucher ?

-          Est-ce que je ressens des craintes ou des peurs en lien avec l’accouchement ?

-          Ai-je accès à une personne de confiance pour discuter de tout ça ?

 

La préparation émotive à la naissance est une petite oublié des préparatifs mais j’oserais dire que c’est celle-ci qui aura le plus grand impact sur vos souvenirs de naissance.  Ce petit enfant qui grandit en vous ne demande qu’une chose, être aimé. Être aimé, peu importe la couchette dans laquelle il dormira, peu importe le pyjama qu’il portera, etc.  Pour être en mesure de l’accompagner dans l’amour, on doit en tant que parent, demeurer dans le ici et maintenant. Car lorsqu’on est dans les craintes, les peurs, on s’éloigne en fait un tout petit peu de cet accueil chaleureux, de cette paix intérieure.  On laisse alors des émotions moins agréables nous envahir et cela vient mette un ombre au tableau.

Accoucher, c’est accueillir la vie !  On devrait célébrer cet instant. Mais pour la plupart d’entre nous, au milieu de nos vies très (trop) occupée, nous ne prenons même pas le temps d’envisager que cela puisse être un simple accueil de la vie.  On pense douleur, méthode de gestion de celle-ci, de comment on va faire pour survivre à ça ! Et pourtant, c’est tellement plus… que ça ! Évidemment qu’il y a de l’inconnu à l’horizon, évidemment qu’il y aura des ressentis nouveaux et peut-être même intenses mais n’aimeriez-vous pas mieux vivre ces instants dans la confiance ? Dans l’accueil ? La sérénité ? Dans la réjouissance ? Je ne dis pas que cela est toujours possible mais si on ne se le permet pas alors on ne le saura pas si ça l’était.

 

À toi qui lit ces lignes en se disant que c’est bien beau tout ça mais je n’y arriverai pas, à toi je répondrai, tu peux beaucoup plus que tu ne le crois, aie confiance en toi.  Entoure-toi de belles personnes qui t’accompagneront vers cet état de « zénitude » tout au long de ta grossesse et de ton accouchement. Change tes craintes pour des désirs et célèbre l’accueil de la Vie !

 

Ainsi, dans tes souvenirs et dans les premiers instants de vie de cet enfant, se trouvera l’accueil chaleureux que tous souhaitent, rêvent avoir. 

 

Audrey Larose


07/11/2017
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Mon top 10 des moyens de se préparer à accoucher

1-  Toi seule peut choisir tes pensées

2-   Écoute tes feelings

3-   Entoure-toi de personnes qui ont confiance en toi et en tes capacités à mettre ton enfant au monde

4-   Fait des choix éclairés, un mode de vie

5-   Pose tes questions

6-   Libère toi de tes pensées négatives

7-   Parle, parle et parle encore de tes craintes pour les voir disparaitre.

8-   Informe toi !

9-   Aie confiance en toi

10- N’aie pas peur de l’inconnu

 

1-            Toi seule peut choisir tes pensées

Toi seule peut décider de changer ta perception. Il suffit de choisir le changement, de penser et agir différemment. Si tu as toujours pensé que l’accouchement est un moment effrayant, ne soit pas surprise d’avoir peur le jour venu. Tu dois te permettre d’ouvrir tes horizons et d’envisager le tout différemment. Mais ça, il n’y a que toi qui peut le faire ! Même la meilleure des préparations à la naissance qui peut exister, n’arrivera pas à le faire pour toi. Ce ne sont que des outils pour t’aider à y parvenir. Le secret est en toi, tout comme la force et tout ce dont tu auras besoin pour mettre ton enfant au monde. Vas-y, ose le changement !

 

2-           Écoute tes feelings

Quoi qu’il arrive, quoi qu’on te dise, écoute tes ressentis. Ils seront ton phare, tes repères dont tu es la seule à avoir accès. Ce sont des alliés précieux qu’il faut protéger. L’opinion des autres ne devrait pas te faire douter de ce que tu ressens.

 

3-           Entoure-toi de personnes qui ont confiance en toi et en tes capacités à mettre ton enfant au monde.

Méfie-toi des gens qui savent plus que toi de ce qui est bon pour toi. De ceux qui exigent une manière de faire. Trouve la personne qui saura t’accompagner toi dans le processus de la naissance de ton enfant. Cette personne doit avoir confiance en toi et doit croire en toi. Tu dois sentir que tu rayonnes en présence de cette personne et cette personne doit rayonner pour toi.

 

4-           Fait des choix éclairés un mode de vie

Avant d’accepter, pose tes questions, informe-toi de quoi il s’agit. Tu as le droit de dire non si cela te semble contraire à ta volonté ou à tes idées. Tu auras à prendre des tonnes de décisions pour toi et ton enfant, assure toi d’être en paix avec celles-ci.

 

5-           Pose tes questions.

On ne peut pas tout savoir alors n’hésite pas à poser tes questions. Tu es en droit de savoir ce qui se passe dans ton corps, de connaitre toutes les interventions qui pourraient t’être utile pour prendre tes décisions. N’aie pas peur de prendre le temps qu’il faut pour bien comprendre.

 

6-           Libère toi de tes pensées négatives

Pourquoi est-ce important ? Tout simplement car on attire ce à quoi on pense. Alors garde le positif dans ton esprit, il te servira de guide vers le beau et le bon.

 

7-           Parle, parle et parle encore de tes craintes pour les voir disparaitre.

On aurait tendance à penser que si on donne de l’importance à nos craintes, qu’elles prennent de l’ampleur. Mais… qu’arriverait-il si on ne s’en occupait pas de ces craintes ? En parler à la bonne personne, ressentir ce que ça fait vibrer en nous, nous permet d’avoir accès à des pistes de solutions. C’est certain que si on n’a pas le désir de changer quoi que ce soit, pas envie de mettre d’effort ou de se permettre d’ouvrir ses horizons, on n’arrivera peut-être pas au résultat souhaité. Le choix de la bonne personne est capital. L’écoute véritable doit primer sur le désir de donner des conseils.

 

8-           Informe toi !

L’univers de la périnatalité est immense. Il y a tellement de choses à explorer. Il existe de précieux ouvrages qui te permettront d’explorer divers domaines. Par lequel souhaite tu commencer ? Il n’y a pas que les livres pour te renseigner, il y a une multitude de rencontres, de ‘’cours prénataux’’ et de magnifiques personnes-ressources. Suffit de cibler ce qui correspond à tes valeurs.

 

9-           Aie confiance en toi

On ne le dira jamais assez, la confiance en toi, en ta capacité à mettre au monde ton enfant est une dimension qui aura beaucoup d’impact pour te permettre de vivre une expérience à la hauteur de tes attentes. Mais s’il te plait, oublie la notion de réussite ou de performance. Il y a une grande part d’inconnu et de non contrôlable et c’est très bien ainsi. Quand tu as confiance en toi, tu te donnes l’opportunité et le privilège d’avoir accès à tes propres ressources. Et quoi qu’il arrive, ne soit pas trop dure envers toi. Ce petit bébé qui vient au monde arrive avec son histoire et c’est possible que tu n’aies pas visualisé la même.

 

10-         N’aie pas peur de l’inconnu

Accepte l’inconnu comme étant une expérience de vie. On ne sait jamais quel en sera l’apprentissage mais chose certaine, apprentissage il y aura. L’inconnu n’est pas négatif en soi, c’est notre manière de l’aborder qui l’est (trop souvent). Accepter, accueillir, lâcher prise sont des choses que nous avons avantage à développer en tant que parent, alors pourquoi ne pas commencer dès maintenant ?

 

En terminant, je voudrais que tu portes attention au fait que je n’ai nommé aucune « technique » de préparation à la naissance. Il en existe pour tous les goûts et pour tous les types de besoin. Par contre, on oublie trop souvent de se préparer Soi comme si c’était moins important. Et pourtant !!! Si on n’a pas les moyens de se payer tous les cours et si jamais l’épidurale ne fonctionne pas, on fait quoi avec le Soi pris au dépourvu ? Prenez du temps pour vous, cela vous sera bénéfique également dans votre vie de parent.

 

Audrey Larose


18/03/2017
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Accompagner les devoirs

Cette année, pour la rentrée scolaire, j'ai décidé d'étudier l'univers des devoirs.  Après avoir essayé tout plein de trucs, de façons de faire et avoir épuisé mes ressources, je me suis dit que ce n'était pas possible de baisser les bras.  Ce que je souhaite, c'est accompagner mes enfants du mieux que je peux dans leur aventure scolaire alors j'allais trouver une solution afin d'améliorer notre (oui oui notre) expérience des devoirs.

 

1ère étape : Participer aux rencontres des enseignantes.  Je suis le genre de parent fatiguant qui pose quarante douze mille questions même si cela semble évident car j'ai besoin de confirmer des trucs, de savoir où est-ce qu'on s'en va avec tout ça.  J'ai besoin de donner un sens à ce qui doit être fait afin de m'outiller.  En même temps, je trouve que c'est important de communiquer avec les enseignants car c'est ainsi que l'on peut définir le rôle de chacun.

 

2ème étape : Participer à une soirée causerie (Pour des devoirs sans larmes et sans disputes) offerte par TDA/H Estrie AVEC une des enseignantes de mes enfants (ce qui n'est pas rien !).  Ce fut très enrichissant d'avoir le point de vue théorique de l'animateur sans enfant en plus d'avoir l'opinion d'une enseignante et de partager avec les autres parents d'enfants comme les miens, c'est-à-dire, normaux mais ayant un manque de motivation pour les devoirs.  Le bilan de cette rencontre est très positif et me procure une bonne dose de motivation  ainsi que plusieurs trucs concrets afin de bien vivre la période des devoirs.

 

Voici le top 5 des choses à savoir concernant les devoirs.

 

1- Les devoirs sont destinés aux élèves pas aux parents.

Évident vous me direz ?  Oui... mais non.  Je ne pense pas être le seul parent à m'être fait avoir avec ça.  Je m'explique.  Quand mon premier enfant était en 1ère année, je m'assoyais à tous les soirs avec elle pour l'accompagner avec ses devoirs.  Je lui lisais la question, elle me posait des questions.  Je répondais à ses questions et elle me disait ne pas comprendre. Donc j'expliquais comment j'en arrivais à la réponse (que je donnais évidemment).  Finalement, sur le papier, c'était ma réponse de parent qui était inscrite, c'était moi, le parent qui avait fourni les efforts pour le devoir car je lisais, j'expliquais et en plus, je donnais la réponse en prenant soin de vérifier qu’elle l’avait écrit correctement !  Aidant comme façon de faire ? Pas vraiment.

 

2- À quoi servent les devoirs ?

Cela peut sembler étrange mais ce n'est qu'après 8 ans d'accompagnement scolaire que quelqu'un a pu m'expliquer réellement le but des devoirs.  Voici ce que j'ai découvert.  Moi qui avait longtemps pensé que les devoirs au primaire étaient inutiles et sans but, j'ai été surprise de découvrir qu'ils avaient un but très précis finalement.  Celui de préparer l'élève à l'auto-formation.  On m'a expliqué que les devoirs qui sont demandés au secondaire sont en fait de l'auto-formation.  De ce que j'en comprends, les choses qui sont demandées par les enseignants du primaire ont comme objectif soit d'observer où l'enfant est situé dans ses apprentissages, soit de terminer les travaux commencés en classe.  Alors, c'est comme tout un processus d'autonomie, de motivation et d'organisation qui se met tranquillement en place tout au long de son passage au primaire.  Ce qui n'est pas rien quand on y pense !

 

3- Communiquer avec l'enseignant

À mon avis, enfant, parent et enseignant sont gagnants lorsqu'il y a une bonne et saine communication école-maison.  Cela permet à chacun de bien comprendre son rôle, de partager aux autres ses attentes et de discuter ensemble des stratégies à adopter afin que chacun se sente respecté et motivé.  Vite comme ça, le concept semble très simple mais... il y a un mais.  Il peut arriver, ou il arrive souvent, qu'un parent ait de la difficulté à dissocier ses émotions, des informations qu'il reçoit par rapport à son enfant.  Pour une raison que j'ignore, nous, parents, prenons personnels toutes critiques, aussi constructives qu'elles soient.  C'est comme si la critique ou tout simplement, l'information reçue, nous est destinée et nous atteint droit au coeur.  C'est comme si le cordon ombilicale était encore relié et que les émotions y circulent librement.  Alors, pour que la communication soit saine, nous, parents, devons expérimenter la gestion des émotions avant de pouvoir écouter véritablement.  

 

4- Accompagner et valoriser l'autonomie

Une fois que chacun à bien compris son rôle, il est plus facile d'accompagner l'enfant concernant ses devoirs.  Lorsqu'on a compris que l'enseignant veut voir sur le papier, les réponses de l'enfant et non le corrigé du parent, que l'enfant devrait prendre part à ses devoirs (oui oui) et que le parent n'est pas (l'unique) responsable de la réalisation des devoirs, on peut respirer et faire ce qu'on a à faire, c'est-à-dire, accompagner.  Accompagner veut dire : offrir une ambiance et un temps propice aux devoirs, superviser sans trop s'impliquer, être disponible en écoutant plus et en parlant moins, répondre à une question par une autre question afin de développer le réflexe de rechercher ses réponses et non s'attendre à ce que quelqu'un trouve pour lui, proposer des outils et stratégies (demander à son prof de lui expliquer, rechercher dans ses notes ou sur internet, être créatif dans sa façon d'expliquer).

 

5- Harmoniser et rendre positive l'expérience des devoirs

Parfois, on s'étonne de constater le manque de motivation de nos enfants face aux devoirs.  Mais si on se regardait aller et s'entendait parler, on comprendrait.  Moi la première, ait déjà dit : "Ah, les maudits devoirs" et ce, plus d'une fois.  C'est vrai que les devoirs arrivent à un moment de la journée ou tout le monde est fatigué.  C'est vrai que cela apporte une charge supplémentaire de travail pour tous (pour l'enseignant aussi !)  C'est vrai que l'on aimerait tous faire autre chose le soir en famille.  C'est vrai que certains soirs, c'est chiant d'accompagner les devoirs car on aimerait se concentrer sur autre chose ou que nous avons tellement de chose à faire. Mais c'est vrai aussi que si l'enfant à des devoirs demandés par son enseignant c'est que nous, parents, avons fait le choix d'inscrire notre enfant à l'école donc de collaborer et coopérer avec l'équipe-école.  Mais c'est aussi vrai que de rendre positive l'expérience des devoirs a un réel impact sur la motivation des enfants.  C'est vrai aussi que d'accompagner son enfant en respectant chacun son rôle est un très beau cadeau qu'un parent puisse faire à son enfant car cela lui apprend à devenir autonome et à aimer faire ses travaux.  Ce qui s'avère être une excellente idée pour se préparer au secondaire et à la vie en générale !  C'est vrai aussi que nous sommes tous humains et que nous désirons tous faire de notre mieux, alors permettons nous de faire des erreurs, d'en rire et d'apprendre à faire autrement.

 

Ayons du plaisir à coopérer, collaborer, accompagner, écouter, discuter, partager, comprendre, apprendre... à vivre, en fait !  Ce n'est pas parce qu'une chose est moins agréable ou parfois plus difficile que cela ne vaut pas la peine d'être vécue.  La vie est un long processus d'apprentissage, alors apprenons à nos enfants à avoir du plaisir et ajouter du positif à leur/notre vie.

 

Bon devoirs !

 

Audrey Larose

 

 

 


16/10/2013
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Le vécu émotif de la naissance provoquée

L’induction est souvent proposée aux futures mamans en fin de grossesse et ce, pour toutes sortes de raisons.  Je ne m’attarderai pas ici aux raisons motivant cette décision mais plutôt au vécu émotionnel et physique de la mère qui le vit.

Cette option est proposée comme étant une solution simple et efficace, presque de routine.  Rarement il est question des risques et du vécu émotif associés à cette intervention avant d’y avoir recours.  Et pourtant…

Choisir l’induction, c’est passer outre les mécanismes naturels prévus pour donner la vie et céder son pouvoir aux mains d’une équipe d’infirmières et de médecins.  Car une fois le processus enclenché, l’efficacité et le rendement seront les priorités.    

Vivre l’expérience d’une naissance provoquée peut être d’une grande intensité tant sur le plan physique qu’émotif.

Les naissances provoquées avec des hormones artificielles sont souvent différentes d'une naissance naturelle au niveau du vécu et du ressenti.  La plupart des mamans qui ont été provoqué,  ont de la difficulté à gérer la douleur et l'intensité car ce n'est pas le corps qui dirige la naissance mais les hormones synthétiques qui sont administrées selon un protocole habituellement strict.

Lors d’une naissance naturelle, il y a des périodes de repos, des contractions plus distancées à l'occasion, il arrive même d'en sauter quelques-unes, il y a une certaine variabilité dans l'intensité des contractions qui concordent étrangement avec le vécu émotif.  Ce qui ne peut être possible avec une naissance provoquée puisque dès qu'il y a "phase de repos", diminution d'efficacité des contractions, le protocole d'administration exige d'augmenter le dosage des hormones afin que le travail soit « expéditif ».

La plupart des mamans qui ont vécu un premier accouchement provoqué avec des hormones synthétiques ont trouvé la naissance (naturelle) suivante beaucoup plus en douceur.  Mais ce n’est pas toujours le cas car chaque naissance est unique et il y a plusieurs facteurs qui peuvent influencer les ressentis et le vécu.

Quoi qu’il en soit, l’induction est une intervention qui prend en charge l’efficacité de la naissance et demande une bonne préparation émotionnelle en ce sens. 

Lorsqu’une maman a le choix et qu’aucune raison médicale ne l’exige, elle devrait s’interroger sur la pertinence de cette intervention avant de donner son accord.

-      Est-ce qu’une raison médicale exige que le bébé naisse immédiatement ?

-      Est-ce que je me sens prête à accoucher, à vivre un accouchement ?  Si non,    selon moi, qu’est-ce qui fait que je ne me sens pas prête ?  Et que puis-je faire afin de m’y préparer ?

-      Comment je me sens suite à l’annonce d’une induction prochaine ?

-      Quels seront les moyens utilisés ?  Ai-je suffisamment d’information à ce sujet ?

-      De quoi aurais-je besoin afin de facilité ma transition entre mon idéal d’accouchement versus la nécessité de cette induction ?

-      Est-ce que je me sens à l’aise d’être prise en charge ?  Si non, quelles propositions pourrais-je faire à mon médecin ou aux infirmières afin d’être en harmonie avec cette éventualité ?

-      Ai-je quelqu’un à qui parler de ce que je ressens ?

Peut-être que l’accompagnement personnalisé d’une doula (accompagnante à la naissance) pourrait vous aider à emmagasiner tout ce dont vous aurez besoin afin de « gérer » ce qui se présentera lors la naissance !

Avoir recours à l’induction devrait être le fruit d’un choix éclairé.  Il est bon de s’interroger, d’y réfléchir et d’évaluer la situation car une fois le protocole enclenché, il est difficile de revenir sur notre décision, quoique pas impossible si nous nous sentons « combattantes ».

Certaines mères se sont senties bousculées, surprises et/ou non préparés à vivre l’intensité d’un déclenchement.  Certaines ont également regrettées d’avoir donné leur accord car elles ne s’attendaient pas à vivre leur accouchement de cette manière, c’est-à-dire avec une multitude d’interventions.  Pour d’autres, vivre le deuil de l’accouchement rêvé, souhaité, désiré a été nécessaire avant d’entrer véritablement dans l’acceptation de cette naissance induite.  D’autres l’ont vécu après…

Et puis, pour d’autres femmes, mères, familles, c’était ce qu’il y avait de mieux à faire pour eux, leur bébé, leur besoin.  D’autres ont également ressenti avoir fait le bon choix.  Pour certaines mères, l’induction est venue soulager bien des casse-têtes et à apporter la paix intérieure.

L’induction est une intervention qui est « proposée » et comme pour toutes autres interventions, vous pouvez donner votre accord ou pas.

N’hésitez pas à parler de ce que vous ressentez, à chercher des informations sur les méthodes utilisées afin de choisir ce qui vous convient.  Peu importe la manière de donner naissance, cela reste votre vécu et votre expérience et restera graver en vous pour très longtemps.  Il est donc sage de prendre des décisions avec lesquelles vous vous sentirez à l’aise et confiante car c’est ainsi que votre vécu de naissance sera le plus satisfaisant.

 

Audrey Larose


03/02/2013
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Habillage et moments magiques

Cette après-midi, ma fille de 3 ans me demande de l’aide pour l’habiller pour aller jouer dans la neige.  Pendant que je ramassais tout ce dont elle avait besoin, elle a décidé d’essayer de s’habiller seule.

 

Et puis, elle me lance : « Oh maman, c’est difficile de mettre mes gros pantalons ! »

 

Je lui réponds : « Je sais que c’est difficile ma chérie mais je sais aussi que tu es capable. »

 

Elle me répond avec un air étonné et des brillants dans les yeux comme si elle venait d’être témoin d’un acte de magie : « Hein maman comment tu le sais ? »

 

Effectivement, nous avons été témoin d’un moment de magie mais elle ne provenait pas de moi, elle était en elle !

 


16/01/2013
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