Accompagner la Vie

Cette semaine, une réalité est venue me frapper en plein visage. 

L’adolescence NE SIGNIFIE PAS : autonomie, responsabilité et confiance tel que je me l’étais imaginé.  Oh que non !

Divers événements sont venus m’expliquer les choses de  la vie.  Je n’ai pas eu le choix de me rendre à l’évidence qu’un enfant qui devient plus grand exige encore d’être encadré de la part des parents.

En tant que parent, je m’étais créé des attentes concernant ce moment tant attendu qui est : lorsque mes enfants seront grands.  Je m’attendais à ce que lorsque mes enfants atteindraient une dizaine d’années, que ce serait plus facile et moins exigent.

Première erreur ! 

Deuxième erreur, après la dizaine d’années passée, j’ai continué de croire sur parole mes enfants, comme lorsqu’ils étaient tous petits et innocents (innocents dans le sens de francs et directs).  Ce qui fait de moi, une magnifique cruche à remplir, je vous l’assure !

L’aspect positif dans toute cette histoire est que la vie est quand même bien fait et elle met sur notre route les personnes qu’il nous faut au bon moment.

Il n’y a rien de plus enrichissant que de discuter avec des personnes qui ont de l’expérience et du vécu.  Cela nous permet d’accéder à l’encyclopédie de la Vie.

J’ai alors compris que « oui » je fais partie du problème de mes ados mais pas de la façon que je croyais.  Comme toute bonne mère, j’ai pensé que j’avais manqué à quelque part et que tout était de ma faute.  Mais on m’a présenté la situation différemment et cela m’a fait du sens.

On m’a dit que le fait que mes ados se rebellent (un peu, juste un peu là) que ce n’était pas parce que j’avais mal joué mon rôle de parent jusqu’à maintenant mais que c’est maintenant le temps de l’adapter.

Si la petite enfance est une période de modélisation (l’enfant est un peu comme le miroir de son parent), l’adolescence en est une d’exploration.  J’explore jusqu’où je peux aller avant d’atteindre la limite de mes parents, qu’elle niaiserie est-ce que je devrai faire afin de ressentir l’encadrement de mes parents et je suis invisible, je peux dire et faire tout ce que je veux je suis grand maintenant.

Ces charmants petits enfants maintenant devenus ados ont un pouvoir incroyable.  Ils ont le pouvoir de détecter la moindre faille dans l’accompagnement parental afin d’en tirer profit.  Chacun de nos moindres petits écarts de conduite nous est ramené en plein visage.  Ce qui exige du parent, constance, persévérance et cohérence.  Ce n’est surtout pas le temps de laisser tomber la garde, sinon vous risquez de vous faire « bullshitted ».

Les ados, tout comme les jeunes enfants ont besoin de savoir et de ressentir qu’il y a des limites à ne pas franchir.  Tout comme les petits, ils s’expriment et s’affirment mais avec en prime la maturité atteinte jusque-là, c’est-à-dire avec une maturité « primitive ».

L’adolescence est une période d’exploration et de perfectionnement.  La théorie de la maturité est explorée, par ces grands enfants, dans les moindres détails afin de compléter le processus.

Ce n’est surtout pas le temps de les lâcher et les laisser s’arranger seul.  Ils ont encore besoin de repères et parfois de guides afin de traverser cette période tumultueuse afin d’accéder à une maturité digne de ce nom.

Enfin, ce sont mes premières hypothèses de maman qui cherche à mieux saisir cette période afin de mieux accompagner.  Qui sait, peut-être suis-je totalement à côté de la plaque.  Mais pour le moment je me dis : amour mais pas confiance aveugle, distance mais pas invisibilité, encadrement mais sans étouffer et ne t’en fait pas, ça va bien aller !

Audrey Larose